Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le dimanche 25 septembre 2022 à 12h57
Retraité depuis 2016, Michael Phelps, ancien grand dépressif, est désormais impliqué dans la santé mentale des sportifs.
Depuis la fin de sa fabuleuse carrière, Michael Phelps s'est trouvé un nouveau joli rôle. L'ancien nageur détenteur de 28 médailles olympiques dont 23 d'or (entre 2004 et 2016) est désormais impliqué dans la prévention pour la santé mentale des sportifs. Une mission « beaucoup plus importante que de gagner une médaille d'or », a confié l'Américain, présent cette semaine à Paris sur le forum Demain le sport. Lui, l'ancien grand dépressif. « Beaucoup trop d'athlètes olympiques se sont suicidés. Je ne veux plus perdre un seul membre de ma famille olympique », a concédé à l'AFP l'ex-sportif.
Phelps salue Osaka et Biles
Aujourd'hui âgé de 37 ans, Phelps, papa de trois jeunes garçons, bourlingue à travers le globe. « Je voyage à travers le monde, travaillant avec des sponsors ou donnant des discours de motivation. » « Nicole (sa femme) pourrait vous dire qu'il y a des jours où je me réveille et je me sens très bien, et le lendemain je pourrais me réveiller et être complètement différent, donc il s'agit vraiment pour moi de trouver un équilibre », souligne celui qui était surnommé « le requin de Baltimore ». Phelps se félicite de voir que des grands noms du sport actuels ont pu révéler leurs problèmes comme la tenniswoman Naomi Osaka ou la gymnaste Simone Biles. « J'applaudis Naomi. Elle a exprimé ce qu'elle vivait sur ses réseaux sociaux, avec ses propres mots. Ce n'est pas la chose la plus facile à faire », lâche l'ancien champion qui a « vécu une période pendant laquelle je ne voulais pas vivre ».
Phelps « cherche des voies pour être lui-même, authentique »
« Quand on regarde ce qu'il s'est passé avec Simone Biles, elle a dû endurer tout ça durant l'un des moments les plus importants de sa carrière. Ça montre à quel point les troubles mentaux interviennent à des moments inattendus. Ça peut survenir comme ça, relève Michael Phelps en claquant ses doigts. On a besoin de davantage de gens prêts à s'ouvrir et à partager leur expérience. » A côté de ses conférences, l'Américain « cherche des voies pour être lui-même, authentique ». « Je nage. On a construit une salle de sport dans notre garage. J'écris un journal », révèle Phelps qui ne s'imagine pas du tout comme entraîneur dans le futur.
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«La dépression nous côtoie bien plus qu'on ne le croit»: les confidences de la légende Michael Phelps
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