https://www.lefigaro.fr/livres/frederic-beigbeder-critiquer-le-male-blanc-hetero-de-plus-de-50-ans-c-est-etre-raciste-quatre-fois-20230331

 

Frédéric Beigbeder: «Critiquer le mâle blanc hétéro de plus de 50 ans, c’est être raciste quatre fois»

ENTRETIEN - Refusant d’être «déconstruit» par les néoféministes, notre chroniqueur littéraire publie un essai dans lequel il prend la défense de l’homme d’aujourd’hui, devenu une victime dans la perpétuelle guerre des sexes. Il y mène aussi, avec autant de talent que d’humour, une charge contre la «cancel culture».

LE FIGARO. - Être hétérosexuel, avec tout le vague à l’âme qui peut accompagner cette condition de nos jours: tel est le principal sujet de votre nouveau livre qui prend la défense du mâle blanc occidental âgé de plus de 50 ans - ce qui correspond exactement à votre situation personnelle actuelle. Pensez-vous que c’est un handicap, en 2023, d’être hétérosexuel?

 

Frédéric BEIGBEDER. - Non, je ne pense pas du tout. J’ai écrit ce livre en réaction à une agression qui a eu lieu à mon domicile. Ma maison a été recouverte d’injures à la peinture acrylique pour avoir signé le «Manifeste des 343 salauds», avant le vote de la loi pénalisant les clients de prostituées. Le syndicat des travailleuses du sexe (Strass) et Médecins du Monde disent que cette loi a surtout pénalisé les prostituées. Je pense que ma liberté de penser agace certaines personnes. Je défends des écrivains sulfureux, je lutte contre la «cancel culture», je me moque des réseaux sociaux, j’incarne une forme de résistance…